2018-09-06 00:00:00

Environnement : coup d’arrêt ou d’accélérateur après la démission de Nicolas Hulot ?

Fin août, le Ministre de l’Ecologie a annoncé sa démission au cours d’une émission sur France Inter.

Nicolas Hulot a justifié sa décision en soulignant qu’il n’avait pas le pouvoir de faire changer les choses. Qu’il en ait eu l’intention, c’est une évidence que personne ne conteste. Mais force est de constater que ses marges de manœuvre étaient extrêmement limitées. Le Président de la CAPEB a eu l’occasion de s’en rendre compte lors de ses échanges avec le Ministre.

Sur France Inter, le Ministre d’Etat a regretté notamment l’immobilisme du Gouvernement sur un certain nombre de sujets comme les pesticides, l’artificialisation des sols, la biodiversité,… dénonçant la trop forte présence des lobbies auprès du pouvoir.

Au-delà, il a vivement critiqué la politique de développement durable en estimant que seuls des « petits pas » sont faits et ne suffiront pas à endiguer la situation climatique.
La CAPEB ne peut que le rejoindre lorsqu’il a déploré l’impossibilité de tenir l’objectif de rénover 500 000 passoires thermiques puisque les moyens pour rénover ces bâtiments ont baissé de moitié. Nous n’avons eu de cesse de le dire !
Il a également déploré que les grands plans d’investissement annoncés ne mobilisent pas de nouveaux fonds mais s’appuient exclusivement sur des enveloppes existantes recyclées.

François de Rugy a été nommé Ministre de la Transition écologique en remplacement de Nicolas Hulot. Souhaitons qu’il soit à notre écoute et qu’il dispose de marges de manoeuvre plus grandes pour doper le nombre de rénovations énergétiques. Le Président de la CAPEB sollicitera une rencontre très prochainement avec le nouveau ministre.

« Le départ de Nicolat Hulot ne doit pas remettre en cause les engagements pris par le Gouvernement en matière de rénovation énergétique, enjeu majeur pour lequel les artisans du bâtiment continueront à se mobiliser. Souhaitons que François de Rugy saura trouver les financements nécessaires pour y parvenir. ». Patrick Liébus.