2019-06-22 12:26:21

Groupements d’entreprises : plus forts, plus efficaces, mais toujours artisans…

Pour mieux répondre aux exigences des clients et s’adapter au contexte économique, les groupements d’entreprises s’imposent désormais dans le paysage de l’artisanat.

Un contexte à la fois favorable et contraignant

Le regroupement des entreprises artisanales en structures collaboratives est à la fois une exigence et une opportunité.
D’une part, on assiste à l’émergence de réseaux structurés d’intermédiaires (vendeurs d’énergie, distributeurs, Assureurs, Organismes d’intermédiation…) entre les clients et les entreprises de proximité.
D’autre part, les grands acteurs du secteur proposent des prestations « clé en mains », des plans à l’assurance du bien, en passant par son financement et sa construction. Le tout, avec un interlocuteur unique pour le maître d’ouvrage.
Enfin, ces regroupements de compétences au sein d’une prestation perçue comme « unique », sont également le reflet de la qualité et des services proposés (délais réduits, apport d’entreprises partenaires…) et correspond à une demande des clients. A ce titre, les groupements d’entreprises représentent une réelle opportunité, pour les artisans et les TPE qui sauront s’en saisir, de proposer des prestations à la hauteur des plus grandes structures du secteur.
Le groupement constitue un moyen privilégié de conforter la position dominante des artisans sur le marché des particuliers, qu’ils détiennent déjà à 82%, tout en réalisant plus de 85% de l’activité sur le marché de la maison individuelle…
Le groupement présente également d’autres avantages plus opérationnels, comme la possibilité de négocier des tarifs avantageux au regard des volumes d’achats, d’améliorer de la productivité et la rentabilité des membres. En effet, le groupement permet, sur le modèle du GIE, de mutualiser des services ou des fonctions de support (études, conception, commerciaux…) et donc, d’en partager les coûts.

Des modalités de groupement « à la carte »

De la plus souple à la plus formelle, pour simplement réduire les dépenses ou mutualiser durablement des compétences…tout ou presque est envisageable en termes de groupement d’entreprises. A condition de choisir le mode qui convient le mieux au projet envisagé (achats, services, commercialisation…).

Les groupements de commercialisation, concernant le secteur de la construction, sont certainement les plus efficaces, puisqu’ils permettent de proposer rapidement une offre globale en regroupant les compétences des différents corps de métiers.
Par ordre croissant de formalisme et d’intégration, les groupements d’entreprises peuvent prendre les formes suivantes : Groupement Momentané d’Entreprises conjointés (GME), Entreprise générale du Bâtiment, et Coopérative Artisanale de Construction

Les GME sont des groupements informels dont le seul « ciment » est une convention qui va définir, pour un chantier bien précis, une offre commune et une méthodologie de gestion du chantier. Une fois le chantier terminé, le GME disparaît : il s’agit d’un groupement purement technique.

D’autres groupements sont plus formels, plus durables et disposant d’une personnalité juridique.
L’Entreprise Générale de Bâtiment est la forme la plus aboutie des groupements de commercialisation, dans le sens où il s’agit d’une structure unique (une société) qui exerce plusieurs activités liées à la construction, souvent qualifiée « tous corps d’état » et qui va gérer complètement la création des bâtiments.

Enfin, en intermédiaire entre ces deux structures, d’autres types de groupements permettent, tout en disposant d’une certaine durabilité et d’une personnalité morale, de laisser ses membres plus indépendants. Il s’agit souvent de groupements d’entreprises habitués à travailler ensemble et qui peuvent prendre des formes diverses : coopérative artisanale, SARL, association ….

Dans ce domaine, la Coopérative Artisanale de Construction constitue l’exemple parfait pour les TPE souhaitant mettre leurs moyens en commun pour la création et la structuration d’une offre plus étoffée. Constituée sous forme de SA ou de SARL, la structure ne fusionne pas ses membres et chacun d’entre eux continue a exercer son activité propre. Les résultats de la coopérative sont répartis au prorata des affaires faites par chaque associé avec la coopérative.

La CAPEB vous accompagne

Afin de développer le travail collaboratif des TPE du Bâtiment en Nouvelle Aquitaine, la CAPEB accompagne les entreprises dans la création des groupements. En les incitant à recourir au mode collaboratif d’une part, en accompagnant les artisans pour la formalisation juridique du groupement et pour la constitution des groupements et des conventions de coopération.
La CAPEB aide à choisir le cadre de mutualisation le plus adapté au projet, à faire monter en compétences les professionnels concernés, en les initiant à la coopération.
La CAPEB suit également la mise en place et la vie du groupement.

N’hésitez pas à nous contacter !

Une action portée par la CAPEB Nouvelle Aquitaine et soutenue par l'Etat et la Région.