La CAPEB plutôt confiante pour 2018

Au cours de cette rencontre avec les journalistes le Président Cyrille RICKMOUNIEa rappelé succinctement les mauvais chiffres de l’année 2017 (baisse du chiffred’affaires, part du logement social en chute depuis 5 ans,….) mais s’est dit confiant pour l’année 2018 et espère un début de relance d’activité pour les 12 prochains mois. Selon le Représentant de l’Artisanat du Bâtiment plusieurs éléments laissent à penser une année meilleure. D’abord le maintien de la défiscalisation sur le logement intermédiaire en 2018 et pour les prochaines années produit de la confiance chez les promoteurs privés. Ensuite, l’arrivée de la SNI au sein du capital de la SIDR avec des moyens financiers solides est encourageante pour la production de logements. Enfin, la substitution de quatre garants par un garant unique pourrait avoir un effet positif sur les mises en chantier si elle n’affecte pas la capacité d’emprunt des collectivités. Au regard de ces raisons, le syndicat estime un chiffre d’affaires du bâtiment aux alentours de 1.100 milliards d’euros (hors NRL)

Toutefois,en matière de logement social, le Président de la CAPEB fait le constat que les difficultés actuelles du logement social ne permet pas de garantir un niveau de production de plus de 4000 logements / an. Bien au contraire, pour lui ces difficultés font peser un risque de fragilisation financière sur les organismes de logements sociaux impactant ainsi leur pérennité du fait des recours aux fonds propres et aux prêts bancaires en sus des aides publiques, lesquelles semblent prendre le chemin d’une baisse probable. Pour Cyrille RICKMOUNIE, l’instabilité du produit « logement social » ne donne pas aux entreprises une visibilité sur l’avenir car celles-ci interviennent dans un marché où la compétition est féroce , subissent des retards dans le démarrage des travaux (régulièrement un an après la délivrance de l’ordre de services), sont victimes de délais de paiement anormalement longs et ont du mal à se faire payer lorsqu’elles interviennent sur des opérations en VEFA.

Au-delà de l’activité, 2018 sera marqué par quelques grands chantiers tels que lemarché de la rénovation énergétique dans le parc privé qu’il est absolument nécessaire de développer pour relancer le secteur de la construction privé. Pour la CAPEB, c’est un vivier de croissance pour les artisans et les petites entreprises du bâtiment à la condition qu’ils se forment pour être titulaire de la marque RGE et que le consommateur particulier s’approprie les aides existantes en lamatière au travers de campagnes de communication institutionnelles.

Selon les entreprises, les prix pratiqués dans le secteur du logement social seraient anormalement bas. Cette pratique serait à l’origine de leurs difficultés et mettrait en péril leur appareil de production. Pour nous éclairer sur les dires de nos adhérents, avec la CMA nous travaillons depuis l’année 2017 au lancementd’une étude visant à nous apporter des éléments de confirmation ou d’infirmation qui nous autorisera à donner de la valeur à la rumeur. Cette étude sera concrétisée en 2018 a précisé Cyrille RICKMOUNIE

Le 21 février les négociations de salaires vont démarrer. Le syndicat souhaite qu’elles se passent dans les conditions identiques de celles de l’année dernière. Les élus de la CAPEB doivent se réunir pour arrêter une position de principe. Pour mémoire, l’an passé la revalorisation des salaires a été de 1% au 1er février.

Les fédérations de salariés ont porté à la connaissance des organisations patronales du BTP leur demande d’ouvrir les négociations sur la prévoyance. La Capeb y sera présente à la réunion du 16 mai prochain.

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