2019-02-01 12:00:17

Offres à 1 € : position de la CAPEB

A sa grande stupéfaction, la CAPEB a appris, comme la plupart des acteurs de la construction, l’annonce des offres chaudières et PAC à 1 € faite par le ministre de l’Ecologie devant le Sénat, ce qui pouvait laisser entendre au grand public et aux entreprises que cette offre présentait un caractère réglementaire.

La CAPEB regrette de ne pas avoir été consultée et associée à ce dispositif.

Elle déplore également que le Gouvernement n’ait jamais communiqué son intention de faire porter les aides publiques du « programme Agilité » de l’ANAH par des opérateurs commerciaux privés, même si on peut comprendre le choix de diversifier le portage des aides face à l’urgence sociale.

Les entreprises artisanales du bâtiment, a fortiori les entreprises adhérentes de la CAPEB, ne comprennent pas comment elles ont pu être écartées d’une telle offre, elles qui maillent le territoire et réalisent aujourd’hui l’immense majorité des travaux de rénovation énergétique des logements,avec le souci permanent d’offrir des solutions de qualité, adaptées aux besoins de leurs clients.

Au-delà de la difficulté qu’elles rencontrent à ce jour pour répondre à l’attente d’information de leurs clients qui s’interrogent légitimement sur ces offres, elles courent lerisque avec ce dispositif, à terme, de ne plus avoir une relation directe avec leurs clients en étant reléguées au rang de sous-traitant uniquement, et donc de perdre des clients fidèles !

La CAPEB n’est pas opposée, par principe, à l’existence de telles offres à 1 € dès lors que celles-ci s’engagent sur la qualité des travaux réalisés et qu’elles permettent à des entreprises compétentes d’être associées à leur portage.

La CAPEB, avec ses partenaires de confiance, est, d’ores et déjà, en train d’élaborer une offre concurrentielle et de qualité, quipermettra aux entreprises de répondre directement à leurs clients en tenant compte de la diversité de leurs attentes et en s’adaptant à leurs revenus, le niveau des aides en dépendant fortement.

La CAPEB s’est, à cet effet, immédiatement rapprochée de l’ANAH qui s’est dite prête à étudier toutes possibilités de collaboration ; un rendez-vous est en cours de programmation à ce sujet.

Cependant,il faut rester vigilant sur les effets d’annonces faites par quelques opérateurs, un certain nombre d’offres ne sont pas abouties, à ce jour, d’une part, et peuvent êtrefloues, voire trompeuses, notamment lorsqu’elles mentionnent l’expression « à partir d’un euro…. », d’autre part.

À titre d’illustration, ces offres n’indiquent jamais un possible « reste à charge » pour les ménages lorsque l’offre standard à 1 € induit des travaux complémentaires ou lorsque les revenus des particuliers ne correspondent pas à une situation de grande précarité.
Les belles annonces embellissent parfois la réalité.

La CAPEB fera évidemment remonter auprès des pouvoirs publics les réactions vives et légitimes du Réseau.

Le Réseau sera tenu au courant de l’évolution des offres qui apparaissent et des avancées sur le projet de dispositif dans lequel la CAPEB s’engage.

Relire ici notre information du 29 janvier sur le même sujet.