Annulation des conventions collectives des ouvriers du bâtiment, que s'est-il réellement passé ?!

Voilà des semaines que la FFB diffuse des informations totalement mensongères auprès des entreprises du bâtiment en affirmant que la CAPEB est responsable de la suspension des conventions collectives des ouvriers du bâtiment, suspension qui met les entreprises dans l’embarras.
Que les choses soient claires : c’est la FFB qui détient le secrétariat des commissions paritaires du bâtiment et qui, de ce fait, fixe le calendrier des négociations destinées à établir un agenda social.
Or, elle n’a pas engagé de négociation sociale depuis la signature des conventions collectives en 2018 comme le lui avait demandé la CFDT en contrepartie de sa signature des conventions collectives, ce qui a conduit cette dernière à s’opposer à ces conventions.
La CGT en a fait autant au motif que la FFB a refusé d’admettre l’un de ses représentants à la table des négociations.
Deux refus de la FFB qui se sont traduits par deux oppositions de la part des deux organisations de salariés majoritaires dans le bâtiment.
Il faut préciser ici que la FFB a refusé d’ouvrir des négociations sociales car celles-ci auraient amené la CFDT, la CGT et l’UNSA a revendiquer la mise en place de deux conventions collectives : l’une pour les entreprises comptant jusqu’à dix salariés ( ouvriers, Etam et cadres) et l’autre pour les entreprises de plus de dix salariés, (ouvriers, Etam et cadres).
C’est aussi notre volonté car l’identification des petites entreprises par une convention collective qui leur soit dédiée est le seul moyen d’affirmer et de défendre leurs particularités et leurs besoins spécifiques.
Seulement voilà, la FFB, au contraire, ne veut qu’une seule convention collective ! Hégémonique et autoritaire jusqu’au bout, la FFB cherche, par tous les moyens, à être la seule et unique organisation professionnelle dans le champ du bâtiment, s’arrogeant le droit de représenter, seule, toutes les entreprises, de l’artisan travaillant seul aux grands groupes.
Il est bien évidemment que si la FFB doit, sur un sujet donné, choisir entre les intérêts des grandes et des petites entreprises, elle choisira toujours, et sans surprise, le camp de ceux qui la financent, c’est-à-dire les grandes entreprises.
La CAPEB qui représente les entreprises de proximité, à taille humaine, depuis 1946, sait combien elles sont différentes et méritent d’être traitées, de manière spécifique et adaptée.
C’est bien dans ce cadre de la défense des intérêts des entreprises artisanales que la CAPEB continue de s’inscrire en demandant le maintien des champs conventionnels qui respectent les spécificités de ces entreprises.
La CAPEB défend le principe de deux conventions collectives et défendra cet objectif dans un agenda social dont elle sollicitera l’inscription pour les prochaines réunions paritaires.









