ASSEMBLÉE GÉNÉRALE
L’Artisanat du bâtiment : entre crainte et espoir…
Après avoir animé pendant 3 jours des ateliers techniques dans le cadre de la semaine de la construction saine, la CAPEB 48 a clôturé la semaine par son Assemblée Générale le jeudi 28 mai à la maison des artisans. Etaient présents aux côtés des artisans, Monsieur Pierre Morel A l’Huissier, député de la Lozère, Madame Sophie PANTEL Présidente du Conseil Départemental, Monsieur Laurent SUAU, vice-Président du Conseil Départemental, Madame Patricia BREMOND, Conseillère Départementale en charge de l’Artisanat et Monsieur Alain PEREZ, Directeur de l’unité territoriale 48 au sein de la DIRECCTE.
Après l’assemblée générale statutaire où le Président Jean Michel MARQUES et la Secrétaire Générale Sophie BARRIAL ont présenté le rapport d’activité de l’année écoulée, un temps d’échange a pu s’opérer avec nos élus. Monsieur Jean Michel MARQUES a ouvert les débats en rappelant l’importance du tissu artisanal pour un département comme le notre.
L’Artisanat du bâtiment sur le département ne semble pas sortir de la crise dans laquelle il est enlisé depuis plus de 3 ans. Ce qui excède par-dessus tout le Président MARQUES ce sont les difficultés pour obtenir les règlements lorsque les chantiers sont terminés. Selon ses propos « Il existe une loi qui nous impose de payer nos fournisseurs à 30 jours, pourquoi aucune réglementation n’oblige nos clients à nous payer ? », il a alerté le député Pierre Morel à l’Huissier sur ce sujet afin d’envisager l’élaboration d’une loi réglementant le paiement entre professionnel et particulier.
Lors des échanges, il a également été question des obligations des artisans. Aujourd’hui pour pouvoir faire bénéficier aux particuliers des aides liées à la rénovation énergétique, il faut que les professionnels aient de nouvelles qualifications appelées RGE « reconnu garant de l’environnement » mais l’envers du décor est que cette obligation de qualification peut représenter des semaines entières de formation et des journées complètes passées derrière un bureau ou dans les administrations afin de rassembler tous les documents nécessaires au montage du dossier, et ne parlons pas des coûts financiers engagés. Certaines professions, comme les chauffagistes sont particulièrement impactées par ces obligations et peuvent avoir jusqu’à 5 dossiers administratifs à monter. Au niveau local, La CAPEB a mis en place un service d’accompagnement allant jusqu’à la substitution au chef d’entreprise pour monter le dossier. L’objectif est simple : libérer les entreprises de la contrainte administrative.
« La difficulté pour la CAPEB c’est de devoir à la fois accompagner les entreprises et se battre contre un dispositif inscrit dans la Loi ».
A l’issue de l’assemblée Générale, les élus ont pu visiter les ateliers paille, chaux, chanvre présentés pendant la semaine de la Construction saine.









