2020-10-28 12:01:57

Auvergne-Rhône-Alpes : les chantiers redémarrent mais les incertitudes restent

Le rebond observé au niveau national par la CAPEB se confirme au niveau de notre région. L’étude de conjoncture du 3ème trimestre 2020, conduite par les CAPEB d’Auvergne-Rhône-Alpes pour mesurer le ressenti et le moral des chefs d’entreprise confirme ce constat, mais avec une trésorerie et des marges qui restent à (re)constituer et des incertitudes nombreuses.

Un niveau d’activité comparable à celui du début d’année

Près d’un chef d’entreprise sur deux a retrouvé son niveau d’activité d’avant la crise sanitaire. C’est particulièrement le cas pour les charpentiers, les serruriers-métalliers et les maçons, dans les départements du Cantal, de la Loire et de la Haute-Savoie.

Des disparités selon les métiers et les départements sont cependant à observer. En effet, 9% des entreprises déclarent ne pas avoir retrouvé du tout leur niveau d’activité. C’est particulièrement le cas pour les entreprises d’isolation et tous corps d’état, les électriciens et les plombiers-chauffagistes, dans les départements de Haute-Loire, d’Isère et du Rhône.

Au niveau des carnets de commande, la visibilité s’est réduite par rapport au premier trimestre, mais elle reste relativement bonne. 37% ont une visibilité supérieure à 3 mois (- 18 points) et 39%, entre 1 et 3 mois (+ 9 points).

Des indicateurs financiers toujours très fragiles

Plus que jamais, les marges des entreprises sont sources de préoccupation. 38% des entreprises déplorent une baisse ce trimestre, soit plus 12 points par rapport au premier trimestre.

Le niveau de trésorerie est stable mais reste encore fragile, notamment pour une entreprise sur quatre pour laquelle la trésorerie reste faible à insuffisante.

Emploi : l’intérim et les contrats à durée déterminée en hausse

38% des chefs d’entreprise continuent à avoir des projets de recrutement (15% envisagent de recruter, 23% sont en réflexion). Même si 47% d’entre eux continuent à privilégier les contrats à durée indéterminée, le nombre d’entreprises qui pensent recourir à l’intérim et aux contrats à durée déterminée augmente (respectivement de 3 et 5 points).