2022-07-13 15:38:50

BTP : pourquoi la CAPEB ne signe pas la déclaration commune

La CAPEB n’a pas signé la déclaration commune qui s’est faite ce 11 juillet au ministère de l’Économie et des Finances et en présence d’Olivia Grégoire, nouvelle Ministre déléguée chargée des PME, du Commerce, de l’Artisanat et du Tourisme.
Pour la CAPEB, il manque un engagement essentiel, concernant un délai de prévenance pour avertir en amont les entreprises des hausses de prix sur les matières premières et les matériaux.
Il est indispensable que les entreprises du bâtiment puissent élaborer sereinement des devis et éviter qu’elles ne supportent, à elles seules, les augmentations de prix en rognant leurs marges.
Dans ces conditions, la CAPEB considère que cette déclaration commune dans sa forme actuelle n’est pas à la hauteur d’une réelle solidarité économique de la filière et ne répond pas aux problématiques quotidiennes des entreprises artisanales.

Mobilisation et action de la CAPEB

Pour rappel, la CAPEB a conclu, en avril 2022, avec certains de ses partenaires, une déclaration commune dans laquelle les signataires (distributeurs et industriels) se sont engagés à un délai de prévenance d’au moins un mois.
Dans cette déclaration, les signataires s’engagent collectivement à :

Pour les signataires industriels et fabricants de matériels ou d’équipements
• Participer activement au Comité de crise du BTP mis en place par le gouvernement ;
• Intégrer dans leurs prix le juste coût de la hausse des coûts de l’énergie et/ou des matières premières et/ou des composants électroniques et/ou résultant de la décarbonation des process de production ;
• Maintenir les mêmes prix, au moins sur une durée de 60 jours ;
• Prévenir suffisamment tôt les négoces / distributeurs/ entreprises de toute future hausse des prix
• Répercuter dans les meilleurs délais les baisses constatées au niveau des coûts de l’énergie et/ou des matières premières et/ou des composants électroniques.

Pour les signataires négoces et distributeurs de matériaux et d’équipements
• Participer activement au Comité de crise du BTP mis en place par le gouvernement ;
• S’assurer auprès de leurs fournisseurs qu’ils intègrent bien, dans leurs prix, le juste coût de la hausse des coûts de l’énergie et/ou des matières premières et/ou des composants électroniques et/ou résultant de la décarbonation des process de production ;
• Maintenir les mêmes prix, au moins sur une durée de 60 jours, sauf cas exceptionnel ne pas appliquer, dans la mesure du possible, les hausses sur les stocks ;
• Prévenir ses clients, dans un délai maximum de 8 jours, de toute augmentation confirmée d’un fournisseur (mail, courrier ou site internet) ;
• Répercuter dans les meilleurs délais le juste coût des baisses, une fois les stocks écoulés.

Zoom sur les signataires