L'ADEME actualise son scénario énergie-climat 2035-2050
"Entre 2010 et 2016, il y a eu 380000 constructions neuves en moyenne par an. Près de 288 000 rénovations de performance énergétique de logements privés ont été achevées en 2014, auxquelles s’ajoutent au moins 50000 rénovations par les bailleurs sociaux"
"Les hypothèses démographiques des Visions induisent une réduction du nombre de logements neufs construits chaque année du fait du rythme de la croissance démographique. Ce nombre atteint 317000 en 2035 et 300000 en 2050, et ce malgré une moindre cohabitation(2,29 personnes par ménage en 2013 (9) ; 2,11 en 2035; 2,05 en 2050). Il semble par ailleurs possible d’augmenter progressivement la part de logements collectifs et intermédiaires dans les constructions neuves pour dépasser la parité en 2035, puis atteindre un niveau de 60 %en 2050 (aujourd’hui les logements collectifs représentent 42 % des constructions, contre 58 % de maisons individuelles)."
"Sur la période 2010-2030, 500000 logements par an en moyenne, dont 120000 logements sociaux, font l’objet de rénovations thermiques performantes (en accord avec l’objectif de la loi de transition énergétique). Tout le parc de logement social construit avant 2005 serait ainsi rénové d’ici à 2030, ainsi que 5 millions de maisons individuelles (pour plus de la moitié, construites avant 1975). Le reste du parc privé (soit 15 millions de logements) sera rénové ensuite, à un rythme de 750000 par an à partir de 2030. En 2050, l’ensemble du parc de 35 millions de logements est ainsi composé de deux grands types de bâtiment: 9 millions de logements récents de niveau BBC/BEPOS, et 26 millions de bâtiments rénovés(logements « anciens » construits avant 2020 et rénovés entre 2010 et 2050)."
"Les besoins énergétiques pour le chauffage et l’eau chaude sanitaire (ECS) baissent significativement dès 2035, grâce aux meilleures performances énergétiques des bâtiments neufs,aux travaux d’isolation dans l’ancien, à la diffusion d’équipements et d’appareils plus efficaces énergétiquement. Le niveau de confort est maintenu, avec une progression limitée des usages et comportements de sobriété:dans ce scénario, les besoins en eau chaude sanitaire par logement diminuent de 5 % à 2035,10 % à 2050, mais ceci principalement en raison de la diminution du nombre de personnes par ménage."
Des sources et des formes d’énergie qui se diversifient :
- Pour le chauffage, les pompes à chaleur notamment aérothermiques réversibles, aujourd’hui en forte progression (3,3 % dans les résidences principales en 2014, contre 2,2 % en 2010), équipent 20 % du parc de logements en 2035 et 50 % en 2050.
- Pour l’eau chaude sanitaire, les cumulus sont progressivement remplacés par des chauffe-eau thermodynamiques – qui permettent de réduire de moitié la consommation des ménages – et, dans une moindre mesure,par des chauffe-eau solaires individuels.
- Pour la climatisation, malgré une forte amélioration de l’efficacité énergétique des équipements et des bâtiments à l’horizon 2050, les consommations s’accroissent (pratiquement la moitié des logements neufs et anciens en sont équipés, contre 4,5 %en 2010), ce qui constitue une prise en compte indirecte de l’impact du changement climatique.









