2020-07-30 04:49:53

Plan de relance en faveur de l'emploi : le dispositif "Un jeune, une solution" est lancé

Après des tractations avec les partenaires sociaux et quelques cafouillages, l'exécutif a fini par présenter son plan post-Covid en faveur de l'emploi des jeunes, intitulé "Un jeune, une solution".

Ce plan est doté d’une enveloppe de 6,5 milliards d’euros, avec des mesures pour accompagner les jeunes de 16-25 ans au sortir de la crise de la COVID-19. Il repose sur trois axes assortis des mesures suivantes.

1. Faciliter l’entrée dans la vie professionnelle

- Compensation de charge de 4 000 euros pour tout jeune recruté entre août 2020 et janvier 2021 : Cette compensation, qui vaut pour tout contrat d’au moins trois mois jusqu’à 2 SMIC, sera de 1.000 euros chaque trimestre pendant un an maximum.
- Aide exceptionnelle de 5 000 euros pour recruter un alternant de moins de 18 ans (en contrat d’apprentissage ou de professionnalisation) ou de 8 000 euros pour recruter un alternant de plus de 18 ans ;
- 100 000 missions de service civique supplémentaires ;
- 2 000 emplois FONJEP (fonds de coopération de la jeunesse et de l’éducation populaire) en appui des associations pour se développer et se consolider ;
- Recrutement de 1 000 jeunes dans des TPE et PME sur des métiers centrés autour de la transformation écologique des modèles économiques ;
- Orientation de 2 500 jeunes vers des emplois dans le monde du sport dans le cadre de l’action de l’Agence nationale du sport.

2. Mieux qualifier les jeunes vers les emplois nouveaux.

Le plan prévoit 200.000 places supplémentaires dans les filières de formation, dont :
-100.000 formations qualifiantes ou pré-qualifiantes proposées dans les métiers d’avenir (transition écologique, santé, numérique, et secteurs prioritaires du plan de relance)qui seront proposées aux jeunes sans qualification ou en échec dans l’enseignement supérieur ;
- 16 000 formations dans le secteur du soin pour doubler les capacités de formation des aides-soignants, des infirmières et des auxiliaires de vie dans les 5 prochaines années ;
- 35 000 formations numériques pour les jeunes non-qualifiés en 2020 et 2021 ;
- Des parcours individualisés pour 35 000 décrocheurs entre 16 et 18 ans d’ici fin 2021 ;
- 26 500 places supplémentaires pour poursuivre des formations en études supérieures, en CAP et BTS à la rentrée 2020 ;
- Doublement du nombre d’élèves bénéficiaires des cordées de la réussite et des parcours d’excellence.

3. Favoriser les parcours d’insertion pour les jeunes éloignés de l’emploi.

-120 000 dispositifs supplémentaires d’insertion dans l’emploi : Parcours Emploi Compétences (PEC) et Contrat Initiative Emploi (CIE) ;
- Augmentation de 50 % des places en Garantie jeunes pour atteindre 150 000 possibilités d’accompagnement ;
- 80 000 Parcours Contractualisés d’Accompagnement vers l’Emploi et l’Autonomie (PACEA) supplémentaires ;
-Doublement de l’Accompagnement Intensif Jeunes (AIJ) mis en place au sein de Pôle emploi ;
- 3 000 places supplémentaires dans le dispositif SESAME : accompagnement sur mesure vers les métiers du sport et de l’animation

Le Point de vue de la CAPEB & CNATP : Il est évident que les entreprises du BTP accueillent positivement les aides en faveur de l'apprentissage et des contrats de professionnalisation. En effet, depuis plusieurs années, la CAPEB réclame un soutien économique en faveur de l'apprentissage. Conscient qu'il est nécessaire de former des jeunes à nos métiers, il est cependant évident qu'un jeune apprenti réclame du temps et un vrai engagement de la part de son Maître d'Apprentissage. Il semblait donc évident qu'au vu de son engagement, le chef d'entreprise soit "accompagné économiquement" et il semble que cette demande aie été entendue.

Concernant les aides et formations prévues pour "les décrocheurs" (jeunes de 16 à 25 ans sans formation), bien sûr il est important de former des jeunes aux nouveaux métiers, mais le monde de la Construction est également porteur d'emploi, non délocalisable, et ce secteur n'est donc pas à oublier. Il doit être une priorité pour l’État. La CAPEB veillera à ce que le BTP soit prioritaire et qu'une campagne de communication aille dans ce sens. Les métiers de l'Artisanat sont des métiers qu'il est important de promouvoir auprès des jeunes.