2020-07-21 02:41:51

Six mesures simples, efficaces et applicables de suite pour soutenir l’activité de nos entreprises

Au moment où le gouvernement présente son troisième projet de loi de finances de l’année, la CAPEB préfère de son côté informer les parlementaires des mesures simples et efficaces que les pouvoirs publics semblent ignorer. Ces six mesures ont pourtant l’avantage d’être très adaptées au quotidien des entreprises artisanales. Aujourd’hui, dans un contexte particulièrement incertain, il est plus que jamais nécessaire de lever tous les obstacles que peuvent rencontrer les artisans sur le terrain et

La CAPEB demande donc :

  • le paiement direct à l’entreprise de l’avance et du solde des aides aux travaux (MaPrimeRénov, Anah, Action Logement…)
  • d’anticiper le versement des primes CEE aux clients, notamment pour les chantiers engagés, afin d’accélérer les règlements envers les entreprises
  • de donner la possibilité aux collectivités territoriales de supprimer les « droits de trottoir » afin que ces entreprises puissent reprendre leur activité sur tout le territoire et le plus rapidement possible
  • de supprimer les droits au stationnement pour les véhicules professionnels
  • d’autoriser durant les mois de l’été la mise en place d’échafaudages et/ou de bennes
  • d’accroître les rénovations par la possibilité de déroger au PLU, en favorisant un plus grand niveau de constructibilité.

Toutes ces propositions sont simples à mettre en œuvre. La CAPEB en appelle au bon sens des pouvoirs publics et des élus locaux qui ont un rôle à jouer pour soutenir les entreprises de proximité comme celles du bâtiment.

J’ai bien peur que ce que nous appelons « reprise » ne corresponde en fait qu’à l’exécution des devis et commandes d’avant Covid. Par conséquent, ce qui est très inquiétant pour les semaines et mois à venir, c’est l’éventuelle insuffisance des nouvelles commandes, qui constitueraient la « vraie » reprise. Mes deux craintes : un trou d’air en automne et encore trop peu de chantiers en activité totale et normale. Je rappelle que la dernière enquête des CERC fait apparaître que seulement 63% des chantiers repris fonctionnent à 100%. Malheureusement, un bon nombre d’entreprises artisanales sont amenées à supporter les surcoûts, notamment quand elles réalisent des travaux pour les particuliers, ce qui risque de les conduire à des situations de trésorerie très dégradées, voire de les conduire à la faillite.»

Sylvain LOCCI, Président de la CAPEB des Alpes-Maritimes