« Accident du Travail à Pommard : réactions de la CAPEB
En mémoire de nos compagnons disparus
La CAPEB Côte d'Or souhaite exprimer son profond soutien à toute la grande famille du bâtiment, durement touchée par la perte de trois de ses compagnons de Savigny-lès-Beaune.
L’accident tragique survenu à Pommard, ayant coûté la vie à trois ouvriers maçons, plonge trois familles dans le deuil et laisse une empreinte douloureuse dans notre profession. Aucun mot ne saurait apaiser une telle peine.
Nos pensées vont tout particulièrement à leurs proches, ainsi qu’à la famille Bernard-Vesoux, à laquelle ils étaient liés pendant de longues années, avant un changement de gérance. Ce drame nous rappelle, avec une force poignante, que nul n’est à l’abri d’un accident.
Plus que jamais, il est essentiel de rester vigilants, de prendre soin de nous-mêmes, de nos équipes, et de veiller à la sécurité de tous, chaque jour.
Le Président de la CAPEB National réagit sur France Info
Le terrible accident de Pommard nous rappelle combien la sécurité sur les chantiers doit rester une priorité absolue et la prévention doit être au cœur de chaque décision, de chaque geste professionnel. La CAPEB fait de la prévention un axe majeur de son action au service des entreprises artisanales du bâtiment.
Le Président de la CAPEB Nationale est intervenu à ce propos sur France Info dans le “brief politique”.
Interrogé sur les risques particuliers des interventions dans l’ancien, Jean-Christophe REPON a précisé que l’évaluation des risques sur les propriétés anciennes est plus difficile que dans le neuf. Les entreprises doivent prendre un temps important pour l’évaluation initiale des risques du chantier, afin de travailler en toute sécurité. Pour nous, l’évaluation des risques est une priorité.
“Quand nous avons un drame comme hier, cela touche toute la profession. Nous sommes très atteints et solidaires des familles et de l’entreprise concernée” a-t-il déclaré.
Concernant les mesures à mettre en place pour que les obligations en la matière soient respectées et que les risques soient minimisés, Jean-Christophe Repon a souligné que la part conjoncturelle a aussi toute son importance. “Il faut que l’activité économique soit bonne et que les chantiers soient traités au bon prix” a-t-il indiqué, ajoutant “Quand on est en période de crise, comme c’est le cas actuellement, il y a une pression pour accomplir les chantiers, et c’est là que les dérives apparaissent : on privilégie l’avancement du chantier à la sécurité. Il faut soutenir l’activité et accompagner les petites entreprises pour les aider à adopter les bonnes démarches et éviter les accidents”.
Enfin, interrogé par le journaliste sur ce que peuvent faire les pouvoirs publics, Jean-Christophe Repon a répondu qu’il fallait des aides, et que l’argent public aille en priorité vers la majorité des entreprises, c’est-à-dire les TPE. “Il faut pousser en ce sens, avec une grande campagne de sensibilisation auprès des artisans pour les aider à s’équiper, à mieux se protéger, et à éviter les accidents.” a-t-il conclu. »
L’engagement de la CAPEB pour la prévention
Depuis des années, la CAPEB fait de la prévention un axe structurant de son action. La culture de la prévention doit être pleinement intégrée à la gestion de l’entreprise artisanale.
La culture de la prévention est cruciale pour les petites entreprises artisanales du bâtiment, qui entretiennent une relation proche avec leurs salariés. Pour ces entreprises, la sécurité ne doit pas être une option, mais une priorité intégrée à leur gestion quotidienne. Protéger les artisans et leurs équipes est essentiel pour garantir des conditions de travail sûres.
Dans un secteur largement constitué de TPE, l’accompagnement des dirigeants est une nécessité : c’est notre responsabilité.
C’est pour cette raison que la CAPEB a créé l’Institut de Recherche et d’Innovation pour la Santé et la Sécurité dans les entreprises artisanales du bâtiment, l’IRIS-ST, pour créer des outils de sensibilisation des chefs d’entreprise et leur permettre de prendre les bonnes dispositions.
Une action structurée autour de six leviers complémentaires :
- Porter la voix des petites entreprises dans les instances nationales : la CAPEB siège dans les principales instances en lien avec la santé et la sécurité au travail pour que les politiques publiques prennent en compte les réalités du terrain et en particuliers celles des petites entreprises ;
- Contribuer à la réalisation d’études menées par l’IRIS-ST : chaque année, des enquêtes spécifiques permettent de mieux comprendre les besoins et les pratiques des entreprises artisanales. Ces données, précieuses, alimentent les actions de l’OPPBTP. Exemple : en 2023, une enquête a été menée pour identifier les leviers les plus efficaces en matière de prévention dans les TPE. Ces études sont publiques et accessibles ici : iris-st.org/etudes.
- Contribution aux études visant l’amélioration des conditions de travail avec l’OPPBTP : La CAPEB s’engage avec l’OPPBTP dans des études métiers et ergonomiques ciblées, afin de développer des solutions adaptées aux contraintes spécifiques des artisans. Exemple : l’étude récente sur la manipulation des plaques de plâtre.
- Développer des outils de sensibilisation : l’IRIS-ST produit des outils concrets et pédagogiques pour aider les artisans à s’approprier les bons réflexes, notamment sous la forme de petits mémos simples et allant à l’essentiel. Ces ressources sont libres d’accès, pour que la prévention soit à la portée de toutes les entreprises, qu’elles soient adhérentes ou non.
- Mobiliser les partenaires et faire connaître leurs initiatives : la CAPEB valorise les solutions de ses partenaires qui contribuent à améliorer les conditions de travail : équipements de protection, matériaux innovants, aides à la manutention…
- Action de proximité avec les CAPEB départementales : sur le terrain, les CAPEB départementales relaient les messages de prévention, accompagnent les artisans dans leurs obligations réglementaires, et organisent des actions concrètes (ex : ateliers DU avec l’OPPBTP).









