2018-09-24 00:00:00

Isoler les combles perdus : savoir choisir les produits

Toutes les études sur le sujet le démontrent : l’isolation des combles, perdus ou non, est un enjeu majeur pour réaliser des économies d’énergie et permettre d’atteindre les objectifs de rénovation énergétique fixés par les gouvernements successifs.

Il faut aussi rappeler que les combles génèrent de 25 à 30 % de déperditions thermiques s’ils ne sont pas isolés. Si l’on considère l’isolation des combles perdus, qui représentent 60 % de l’ensemble, la mise en œuvre d’un complexe isolant – panneaux rigides, vrac ou laine à dérouler – est l’une des opérations sur le bâti la plus intéressante en termes de retour sur investissement.

Aujourd’hui, près de 40% du marché de l’isolation des combles est réalisée en rénovation de combles perdus, une tendance à la hausse chaque année. Sur ce marché, l’isolation par soufflage mécanique s’est très fortement développée au détriment des solutions panneaux ou à dérouler et représente près de 80% du total. Il faut dire que la solution soufflage est beaucoup simple et rapide à mettre en œuvre.

Expertise et savoir faire

Des travaux qui, sous une apparente simplicité, demandent néanmoins une attention particulière avec une expertise à faire valoir. Et ce d’autant que l’effet d’aubaine lié aux aides et C2E a entraîné l’arrivée d’acteurs peu scrupuleux sur le marché. D’où des malfaçons préjudiciables à l’ensemble de la profession et un rehaussement des plafonds pour l’obtention des C2E.

Donc ce n’est pas parce que ces travaux sont a priori faciles qu’il faut en négliger les différentes étapes, notamment l’indispensable visite technique qui permettra d’identifier l’ensemble des points singuliers : trappe d’accès, conduit de fumée, caisson de VMC, boîtiers électriques...

Cette visite sera également utile pour décider ou non de l’utilité de poser un pare-vapeur et bien sûr de décider de l’épaisseur et du type de complexe d’isolation le mieux adapté. L’idéal étant de formaliser cette visite par une fiche. La même formalisation est à apporter en fin de chantier**, photo des piges à l’ appuie.**

Choisir les produits

Du côté des isolants, l’offre s’est démultipliée ; et si les laines minérales (verre et roche) à souffler ou à dérouler restent très majoritaires sur les chantiers, d’autres types de produits – fibre de bois, ouate de cellulose, coton recyclé – suscitent de plus en plus l’intérêt.

Pour les produits à dérouler ou à poser, l’offre est stable, avec des panneaux rigides ou semi-rigides en forte épaisseur qui résistent bien à la compression. Du côté des produits à souffler dont le lambda est généralement supérieur à 0,40, il est important de s’intéresser à la compressibilité. Sachant que sur ce plan, les laines minérales ont l’avantage.

Par exemple, pour un produit ouate de cellulose avec un R égal à 8, l’épaisseur de soufflage sera de 405 mm pour obtenir après tassement une épaisseur de 312 mm, alors qu’une laine de verre pour un R équivalent nécessitera une épaisseur de 375 mm pour 368 après tassement. Une donnée à prendre en compte pour le calcul du poids et le besoin d’espace.