2014-03-18 00:00:00

La CAPEB de l'Aube dénonce l’inéquité dont sont victimes les métiers du chauffage dans le cadre de l’éco-conditionnalité et des qualifications RGE

Lors de la CNAGS (Commission nationale des affaires générales et syndicales) le 12 mars dernier, la CAPEB de l’Aube a interpellé les élus nationaux quant au dispositif RGE

Intervention de la CAPEB de l'Aube :
« Monsieur le Président, mesdames messieurs les administrateurs, mesdames messieurs les délégués, chers collègues,
Il est urgent de dénoncer et de répondre à l’inéquité dont sont victimes les métiers du chauffage dans le cadre de l’écoconditionnalité et des qualifications RGE.
Comme vous le savez, un professionnel de l’isolation pour rendre éligibles ses travaux aux aides à l’habitat, s’il réalise la pose de menuiseries extérieures, l’isolation des murs, l’isolation du toit, de l’ITE… n’aura besoin que d’une formation FeeBât de 4 ou 3 jours (selon les réseaux de formation) et d’une qualification RGE « transversale » type ECOArtisan®.
Tandis qu’on plombier chauffagiste réalisant la pose de chaudières à condensation, de PAC ou chauffe-eau thermodynamiques, de systèmes d’eau chaude solaire, de chaudières à granulés bois…devra disposer d’une qualification pour les PAC, d’une pour le solaire, d’une (voir 2) pour le bois, et bien sûr d’une qualification « transversale » type ECOArtisan® pour les travaux hors EnR ; avec autant de formations à suivre, de dossiers à monter, d’audits à subir et de chèques à faire.
Et le message qui consiste à expliquer aux professionnels que dans ce nouveau contexte, il faut faire des choix ou travailler en réseau, nous vaut de passer pour des « illuminés » !
C’est nier la réalité du terrain, nos artisans sont des indépendants et nous avons toujours défendu leur accès direct aux marchés. Le système RGE tel qu’il est organisé actuellement pour les chauffagistes met en péril ce principe fondamental.
En 2013, QUALIT’EnR ont démontré à quel point ils avaient peu de considération pour le réseau de proximité que nous sommes. Et bien plus grave, le mépris, la méconnnaissance et l’incompétence dont ils font preuve à l’égard de leurs clients, les artisans du bâtiment !
Au-delà d’une harmonisation des signes de qualité demandée dans cette résolution, c’est donc une complète remise à plat des qualifications RGE portant sur les EnR qui est indispensable ; et tant pis si cela froisse la sensibilité des responsables de ces organismes de qualification !
Pour que l’artisanat réussisse le pari de l’écoconditionnalité et du marché de la transition énergétique, nos entreprises, particulièrement les chaufagistes, nous réclament d’urgence cette évolution. Défendons la petite entreprise qui, notamment en ruralité, doit pouvoir répondre à ses clients sur tous les types dénergie, même si cela n’arrive qu’une fois par an.
Merci. »