La CAPEB demande la simplification du RGE
Pour que le plan de relance soit une réussite, nous rappelons toujours que la simplification des dispositifs de soutien est indispensable. Il faut bien comprendre que lorsqu’un artisan montre à son client le tableau des aides financières MaPrimeRénov + certificats d’économie d’énergie, ce dernier, le plus souvent, n’y comprend pas grand-chose. C’est très complexe.
Beaucoup de freins sont mis à l’utilisation simple et efficace de ces aides et du coup, on ne décaisse pas. Et si l’on ne décaisse pas, les pouvoirs publics risquent de revenir vers nous en disant que « notre filière n’est pas au rendez-vous de la rénovation énergétique », que « les artisans n’ont pas fait le boulot, que l’on ne parviendra jamais à massifier avec nous… » Ce n’est bien sûr pas le cas, les entreprises artisanales du bâtiment sont professionnelles et tout à fait en mesure de répondre aux objectifs de rénovation énergétique du Gouvernement. Mais l’artisan est ainsi fait que si un marché lui semble trop complexe, et qu’il ne lui permet pas de gagner sa vie, il n’y va pas : c’est bien compréhensible. C’est ce qu’il se passe actuellement avec les travaux de rénovation énergétique et le RGE. Il y a quelques temps, 65.000 artisans étaient labellisés RGE ; aujourd’hui, ils ne sont plus que 45.000. Pourquoi ? L’artisan préfère faire une ristourne à son client plutôt que de perdre trop de temps dans de l’administratif pur.
L’Etat doit dynamiser le marché de la rénovation énergétique en permettant pour le RGE ce que l’on permet pour les professionnels du gaz (PG) et de l’électricité (Consuel) : l’audit au « coup par coup ».
L’artisan réalise un chantier qui est contrôlé au final, c’est crédible et sécurisant.
Si dans l’année, l’artisan a plusieurs chantiers de ce type, il aura alors intérêt à devenir, ou redevenir, labellisé RGE. Cette nouvelle manière de faire va être lancée avec les pouvoirs publics, c’est ce que l’on nous a promis et nous nous en réjouissons car il s’agirait d’une réelle avancée. La philosophie serait : « Je fais mon boulot et je le prouve, et si j’ai plusieurs chantiers, je deviens RGE ».
Jean-Christophe REPON, Président de la CAPEB Nationale« En l’état actuel des réglementations, il est plus dur de faire bénéficier l’un de nos clients d’une aide éco-conditionnée au RGE que de lui faire une mise en tension gaz ou en conformité électrique, alors que ces derniers gestes représentent, potentiellement, un risque pour sa sécurité. »









