La Capeb et Notre Dame
Il est évidemment important que nous parlions d’une seule et même voix.
Pour la CAPEB, la reconstruction de Notre-Dame doit impérativement :
1) se faire par des entreprises françaises, sans recours aux travailleurs détachés.
Les savoir-faire nécessaires existent en France, il faut les mobiliser. Et les entreprises artisanales sont prêtes à relever le défi.
2) être l’occasion de valoriser les métiers du bâtiment.
Le chantier de reconstruction de Notre-Dame doit ainsi être exemplaire en matière d’organisation, de qualité des travaux, d’expression des savoir-faire et de respect des conditions de travail.
Ce chantier exemplaire devra également être l’occasion de mettre en avant la Formation En Situation de Travail (FEST), dispositif imaginé par la CAPEB, pour permettre aux compagnons et aux ouvriers des entreprises du bâtiment de se former dans des conditions idéales.
Ce chantier devra enfin être l’occasion de montrer, si nécessaire, toute la technicité et toute la capacité d’innovation des métiers du bâtiment.
Le parvis pourrait être, dans ce cadre, à la fois le point central du chantier école et un centre d’information sur les métiers qui seront nécessaires à la reconstruction et à la restauration de Notre Dame suite à l’incendie. Symboliquement,il pourrait se tenir au point zéro des routes de France.
3) permettre de valoriser la filière de l’apprentissage à laquelle la CAPEB est particulièrement attachée, en y associant les CFA du réseau du CCCA-BTP, les CFA des Compagnons et des maisons familiales rurales.
Il n’est évidemment pas envisageable, sauf exception, d’imaginer réaliser ce chantier en s’appuyant sur des apprentis tout juste sortis d’un CFA. En revanche, ce chantier peut être l’occasion, par la vitrine qu’il constituera, de susciter des vocations chez les jeunes et de convaincre les parents que les filières du bâtiment sont des filières d’avenir.
S’il est vrai que le délai de 5 ans annoncé pour la reconstruction semble particulièrement serré, la CAPEB considère qu’à ce stade, tous les moyens doivent être mis en œuvre, dès maintenant, pour relever cet immense défi, sans évidemment que cet objectif ne puisse conduire à faire prendre des risques inconsidérés ou à dégrader la qualité de la restauration.
Enfin, signalons que Monsieur Eric Le Devéhat, Président de l’UNA des Métiers de la Pierre, a été désigné par le Président Liébus, comme le représentant de la CAPEB dans le cadre de l’opération “Chantiers de France”,lancée par la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, opération qui sera destinée, selon la Ministre, à faire “un appel d’air” sur les métiers nécessaires à la reconstruction de Notre-Dame mais aussi “à la rénovation du patrimoine partout dans le pays”.









