L'utilisation du CO2 comme fluide frigorigène

Ce document présente les devoirs de l'entreprise qui utilise ce type de fluide frigorigène et ceux du détenteur d'en équipement utilisant le CO2. Les conditions d'emploi sont ainsi rappelées et les bonnes pratiques de conception des installations, l'analyse de risque requise et les règles essentielles de mise en œuvre y sont notamment présentées de manière synthétique.

DESCRIPTIF DU DIOXYDE DE CARBONE OU R-744

Le CO2 est un gaz incolore et inodore, plus lourd que l'air. Il est soluble dans l'eau et très stable. Il est présent naturellement dans l'air à raison de 0,03 à 0,06% et non inflammable (A1).

APPLICATION

Le CO2 n'est pas un fluide de drop'in ou de rétrofit. On le trouve dans les installations de petites puissances (à partir de 2kW frigorifiques), tant en positif qu'en négatif, en commerce de proximité. Il domine dans les installations neuves en GMS (Grandes et Moyennes Surfaces). Il est utilisé en PAC domestique et tertiaire pour eau chaude sanitaire, ou industrielle. L'un des intérêts du CO2 réside dans le potentiel très important de récupération de chaleur (quantité et qualité) notamment en reproduction de chaleur avec un grand écart de température avec le fluide chauffé (Eau Chaude Sanitaire). En période chaude sous nos latitudes on peut maintenir le fonctionnement à l'aide d'une réjection de chaleur adiabatique.

Il est aujourd'hui possible d'utiliser des centrales transcritiques en climat chaud (jusqu'à 48°C extérieur) sans utilisation de système adiabatique, mais avec des précautions complémentaires. Il existe des systèmes permettant d'optimiser les consommations électriques des systèmes CO2 transcritiques plus ou moins complexes et éventuellement cumulables.

L'AFCE encourage aussi très fortement les personnes qui souhaiteraient utiliser ce fluide frigorigène de suivre une formation permettant d'acquérir la maîtrise de la manipulation de ce fluide frigorigène en toute sécurité.

GARE AUX SANCTIONS !

Sanction administrative en cas de non-respect du Code de l'Environnement: Article L171-8 (extrait)

Indépendamment des poursuites pénales qui peuvent être exercées, en cas d'inobservation des prescriptions applicables l'autorité administrative compétente met en demeure la personne à laquelle incombe l'obligation d'y satisfaire dans un délai qu'elle détermine. Au-delà, elle peut arrêter les sanctions suivantes :

- Consignation des montants nécessaires aux travaux ;

- Réalisation des travaux par des tiers aux frais de la personne ;

- Suspension du fonctionnement de l'installation ;

- Amende jusqu'à 15 000€ et 1500€ d'astreinte par jour.