Plan logement présenté à l'Artisanat du Bâtiment
En préambule, les services de l’Etat ont rappelé que les ministères en charge du logement, des outre-mer, et de la politique de la ville ont signé le 26 mars dernier, le plan «Logement Outre-mer 2015-2020» qui traduit la volonté du gouvernement d’apporter des réponses concrètes aux problématiques de construction et de rénovation qui se posent sur les territoires ultramarins.
Pour entrer dans le contexte, il a été souligné qu’au regard de la croissance démographique soutenue du département (La Réunion passera le cap du million d’habitants vers 2030) l’Etat et les collectivités territoriales s’accordent sur le maintien d’un effort significatif en termes de construction de logements, d’équipements publics et d’infrastructures. Mais au-delà des difficultés rencontrées en matière foncière, de consommation d’énergies non renouvelables des atteintes à l’environnement, l’île doit atteindre un équilibre harmonieux entre la croissance de sa population, la construction de logements qui en découle, le développement indispensable des activités économiques et la préservation de son environnement naturel exceptionnel.
Après ces premières informations, les services de l'Etat ont rappelé que la production de logements, notamment de logements sociaux, est une priorité de premier ordre à La Réunion. (21.000 ménages réunionnais sont actuellement en attente d’un logement locatif social et 72% de ménages réunionnais sont éligibles à un logement social, dont 52% éligibles aux logements très sociaux). Ainsi, ce besoin en logements se maintiendra à un niveau élevé dans les années à venir, de l’ordre de 9.000 logements par an dont 5.000 logements sociaux, en raison de la croissance démographique, du renouvellement du parc existant et des phénomènes de décohabitation.
Ces éléments de diagnostics spécifiques à La Réunion, rapidement posés, ont conduit à l’identification de 4 axes principaux de travail
1. Mobilisation et aménagement du foncier;
2. Construction neuve et parcours résidentiel;
3. Réhabilitation, transition énergétique et professionnalisation ;
4. Maîtrise des coûts
Pour chaque axe des réponses ont été apportées lors des ateliers organisés au mois de mai (voir ci-dessous)
Les échanges entre les services de l’Etat et les chefs d’entreprises ont permis de déceler de problèmes rencontrés par l’Artisanat du Bâtiment. En premier lieu, sur le foncier, le Président C. RICKMOUNIE a proposé de simplifier la procédure en matière de division des terrains familiaux qui permettrait d’atteindre les objectifs suivants :
- l’accélération de la parcellisation ;
- la réduction du prix des terrains à bâtir ;
- la relance de la construction de maisons individuelles.
En second lieu sur les travaux de réhabilitation, certains chefs d’entreprises ont regretté que :
- les majors du BTP se positionnent sur des travaux généralement dévolus aux TPE/PME ;
- les acheteurs publics contraints les bureaux d’études à entrer dans des enveloppes de prix anormalement bas pour l’estimation de leurs opérations. Il a été rappelé que les salaires dans le BTP ont augmenté de plus de 40% sur dix ans alors que le coût de la vie, sur la même période, a subi une hausse de 25%.
Enfin et troisième lieu, sur la maîtrise des coûts, les chefs d’entreprises ont plaidé pour l’installation de la concurrence dans le secteur de la fourniture des agrégats, du béton et du ciment. Sur ce dernier matériau, les artisans et les chefs d’entreprises du bâtiment présents ont vivement souhaité une exonération ou une baisse de l’octroi de mer qui aurait pour effet de diminuer le prix de la tonne de ciment dont le coût est exagéré.
Cliquer ici pour prendre connaissance du protocole de préfiguration qui sera signé le 12 juin 2015 par les acteurs de la filière et le Premier Ministre









