2025-02-26 00:00:00

PLFSS 2025 : Un nouveau coup dur pour l’artisanat du bâtiment et ses apprentis !

L’adoption du Projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale (PLFSS) pour 2025 vient encore alourdir les charges des entreprises artisanales du bâtiment et pénaliser les apprentis. Hausse des cotisations, baisse du pouvoir d’achat des jeunes en formation, perte d’attractivité du secteur… La CAPEB tire la sonnette d’alarme et dénonce des mesures injustes qui fragilisent un pilier essentiel de l’économie et de l’emploi local.

L’adoption du PLFSS 2025 marque une nouvelle offensive contre les entreprises artisanales du bâtiment et leurs apprentis. Alors que le secteur représente 96 % des entreprises du bâtiment et emploie plus de 570 000 salariés, le gouvernement a choisi d’alourdir encore la charge des artisans, déjà confrontés à des défis économiques majeurs.

I. Un alourdissement des charges inacceptable

Dès le 1er janvier 2025, la révision de la réduction générale des cotisations patronales viendra renchérir le coût du travail pour les entreprises artisanales du bâtiment. Une décision lourde de conséquences pour des structures qui luttent déjà contre la hausse des coûts des matériaux, des situations financières qui se dégradent et la baisse d’activité dans certains secteurs, notamment le neuf.

Autre point de crispation : l’intégration de la prime de partage de la valeur dans l’assiette des cotisations sociales, avec un effet rétroactif****. Une mesure qui risque de décourager les employeurs de verser cette prime pourtant essentielle au pouvoir d’achat des salariés.

Enfin, le projet de réforme des indemnités journalières prévoit de baisser la prise en compte du revenu d’activité antérieur de 1,8 à 1,4 SMIC. Résultat : un transfert de charges de plusieurs centaines de millions d’euros vers les entreprises et les complémentaires santé, une ponction supplémentaire difficilement soutenable.

II. Les apprentis, grands perdants de la réforme

Le secteur du bâtiment repose historiquement sur l’apprentissage, avec 60 000 jeunes formés chaque année dans les TPE artisanales. Or, le PLFSS 2025 introduit une réforme injuste qui fragilise encore davantage ces jeunes travailleurs.

Dès le 1er mars 2025, l’exonération des cotisations salariales sur les salaires des apprentis sera réduite de 79 % à 50 % du SMIC. Résultat immédiat : une diminution du pouvoir d’achat des apprentis, à un moment où l’inflation frappe déjà durement les ménages. De plus, cette réforme s’attaque de plein fouet à l’attractivité des métiers du bâtiment, pourtant en quête de 300 000 recrutements d’ici 2030 pour répondre aux besoins de la transition écologique.

Alors que l’État espère économiser 65 millions d’euros avec cette mesure, le prix à payer pour l’artisanat du bâtiment et ses apprentis sera bien plus lourd : baisse des vocations, difficultés de recrutement et pénurie de main-d’œuvre qualifiée.

III. La CAPEB vent debout contre ces mesures injustes

Face à ces décisions qui vont à contresens des besoins du secteur, la CAPEB exprime son indignation.
La CAPEB appelle donc le gouvernement à revoir sa copie et à prendre en compte les réalités du terrain.

L’artisanat du bâtiment ne peut pas être la variable d’ajustement budgétaire d’un État qui prétend pourtant vouloir soutenir l’apprentissage et l’emploi local. Les artisans ne resteront pas silencieux face à ces attaques, et la mobilisation s’organise pour défendre un secteur vital pour l’économie et l’avenir des jeunes.

Lire le communiqué de presse de la CAPEB Nationale.