Possible suspension des crédits alloués à MaPrimeRénov’ :
Si cette suspension devait prochainement s’avérer exacte, cette nouvelle susciterait la plus grande incompréhension de la CAPEB puisqu’à ce jour, seul 1,3 milliard de crédits a été engagé.
Il s’agirait d’un nouveau coup dur pour nos entreprises, dont l’activité est déjà en berne, qui s’étaient projetées sur le développement du marché de la rénovation énergétique.
Depuis l’an dernier, le choix a été fait de privilégier les rénovations d’ampleur. Or, ces rénovations sont beaucoup plus coûteuses – donc plus consommatrices d’aides publiques – et plus attrayantes pour les fraudeurs.
Certains acteurs ont su tirer profit du système en adaptant leurs offres au plafond maximal de la prime, entraînant une surfacturation, avec pour conséquence un étranglement budgétaire du dispositif, un emballement du nombre de dossiers aux montants excessifs, ainsi qu’un effet d’éviction des ménages modestes et des artisans locaux.
La CAPEB observe que le budget MaPrimeRénov’ engagé est aujourd’hui de 1,3 milliard et que seules 100 000 rénovations énergétiques sont engagées à ce jour sur une capacité de 300 000.
Jean Christophe REPON, Président confédéralLes artisans attendent maintenant des garanties claires sur le maintien de ce dispositif et la détermination de l’État à le renforcer en organisant une répartition des fonds avec pragmatisme. Ils veulent savoir si les dossiers déposés jusqu’au 30 juin 2025 seront effectivement tous réglés. Ils s’interrogent aussi sur l’avenir : S’agirait-il d’un simple gel temporaire ou d’une refonte complète du dispositif en 2026 ? Les entreprises artisanales du bâtiment ont besoin de visibilité et de stabilité, en particulier dans ce contexte économique compliqué où leur activité et leur trésorerie sont fragilisées.