2025-01-08 08:00:00

Projet de décret : baisse des aides à l’apprentissage, mais un soutien réaffirmé aux petites entreprises

La réforme des aides à l’apprentissage suscite des réactions contrastées. Si la CAPEB et l’U2P regrettent une nouvelle baisse des aides, elles saluent la volonté de soutenir en priorité les entreprises de moins de 50 salariés.

L’apprentissage doit rester une priorité nationale !
Le ministère du Travail a annoncé la parution prochaine d’un décret révisant les niveaux d’accompagnement des entreprises qui forment des apprentis. Au lieu des 6000 euros actuellement accordés aux entreprises quelle que soit leur taille, les aides passeraient à 5000 euros par contrat d’apprentissage dans les entreprises de moins de 250 salariés et à 2000 euros dans les entreprises de 250 salariés et plus.

Rappelons que la CAPEB et l’U2P se sont fortement mobilisées contre le projet initial de réduction brutale de ce soutien pour toutes les entreprises du pays, indistinctement de leurs effectifs et en fonction du niveau de diplôme des apprentis. Or, l’apprentissage est particulièrement essentiel à l’avenir des entreprises artisanales, à l’attractivité de leurs métiers et à la formation des nouvelles générations.

L’U2P et la CAPEB s’étonne que cette mesure soit prise dans la précipitation, et regrette que les partenaires sociaux n’aient pas été davantage associés.

Avant de réduire les dépenses consacrées à la formation des jeunes, le nouveau gouvernement doit s’engager clairement et durablement en faveur de l’apprentissage qui a fait ses preuves au cours des dernières années, notamment en matière de création d’emploi. Cette voie de formation, en ce qu’elle prépare l’économie de demain, doit rester une priorité nationale.

Compte tenu par ailleurs de l’impérieuse nécessité de réduire la dépense publique, l’U2P considère que l’accompagnement financier des entreprises doit aller prioritairement à celles qui en ont le plus besoin et qui font la vitalité de l’apprentissage en France, à savoir les entreprises de moins de 50 salariés. Les grandes entreprises quant à elles, sont en capacité de former des apprentis sans recevoir d’aide spécifique.

En attendant que les bons arbitrages soient pris, l’U2P invite le gouvernement à abandonner ce projet de décret.