2012-12-05 00:00:00

Ag du 30 novembre : séance officielle

Le président de la CAPEB, Eric PLESTAN a pris en premier la parole. Dans un discours très offensif , il a porté sur le devant de la scène les revendications de la CAPEB de l’Aube
Retrouvez le discours complet du Président de la CAPEB
Ensuite, Hervé CASAUBON, Président de la CNATP de l’Aube a souligné les actions menées par le syndicat l’année écoulée :

  • La signature de la charte ANC pour les entreprises de TP et les maçons
  • Et le bon développement de la coopérative de services à la personne pour les paysagistes.

La parole a ensuite été donnée aux élus locaux, peu nombreux cette année :
Alain BALLAND, représentant de Jean-Claude MATHIS :
Alain BALLAND a rebondi sur le problème de la CFE qui a remplacé la taxe professionnelle. Les collectivités locales n’avaient que des éléments estimatifs pour calculer cette nouvelle taxe. La réalité fait apparaitre un vrai décalage entre le secteur industriel et artisanal. Une mesure est en préparation pour corriger la CFE en 2013.
Concernant les appels d’offre, Alain BALLAND a signalé que les collectivités essayaient de prendre en compte les mieux disant et non les moins disant, mais qu’il n’est pas facile de favoriser les entreprises locales sans déroger au code des marchés publics.
Nicolas JUILLET, représentant Philippe ADNOT, Président du Conseil Général :
Nicolas JUILLET a souligné le travail de la CNATP avec qui il travaille depuis quelques mois sur la mise en place de la charte ANC. Cette charte de qualité est primordiale pour faciliter le travail avec les entreprises locales devant la complexité technique, la multiplication des agréments des systèmes de traitement et les difficultés de gestion des subventions de l’Agence de l’Eau Seine Normandie.
Concernant les appels d’offre, Nicolas JUILLET assure que l’allotissement est la règle de rigueur pour les appels d’offre du Conseil Général. Sur ces marchés, le Conseil Général encourage la détermination des prix pas uniquement sur des critères de prix (60%) mais aussi sur l’offre technique (40%). Il encourage les artisans à se regrouper pour pouvoir accéder à des marchés que seuls il ne pourraient réaliser.
Enfin, il a terminé son discours en affirmant que l’artisanat est une force et que le Conseil Général se doit de défendre cette qualité de service.
Renaud LAHEURTE, Directeur de la DDT Aube et représentant le préfet de l’Aube
Renaud LAHEURTE rappelle tout d’abord que le Préfet est très attaché à l’artisanat et au développement de l’emploi.
Il rappelle ensuite les principaux faits 2011 relatifs aux marchés de la construction et de la rénovation dans le département :

  • Baisse des mises en chantier et des permis de construire : le niveau du 1er semestre 2012 est équivalent à 2010 (soit 1000 permis)
  • L’ANAH a distribué autant de subventions aux particuliers qu’en 2011. Ceci est due aux OPAH qui sont en cours.
  • Le rythme de rénovation (ANRU) sur Troyes est maintenu en 2012. Il a été négocié une enveloppe de 10 millions supplémentaires qui impliquent 30 millions de travaux en plus.

Ensuite, Renaud LAHEURTE souhaite faire entendre un discours de confiance pour les années à venir.
Sur le plan national :

  • Au 1er janvier 2013, généralisation de la RT2012, qui implique des nouvelles exigences en matière de performance thermique et notamment l’étanchéité à l’air. Dans ce domaine, il souhaite d’ailleurs faire passer un message aux maitres d’ouvrage pour les encourager à faire appel à un contrôleur technique pour sensibiliser dès le début des travaux les intervenants sur la chantier à cette exigence.
  • Mise en place du plan de transition énergétique qui prévoit la rénovation de 500 000 logements jusqu’en 2016.
  • Tous ces travaux induits par les nouvelles exigences de performance thermique nécessitent que les aides fiscales soient revues. Ces travaux sont engagés, ils doivent être conduits avec des organisations telle que la CAPEB. Ces incitations fiscales sont par exemple :
    • Les aides au financement des projets à destination des particuliers

    • Les aide pour la mise en place de la filière notamment le financement des formations FEEBAT

    • La mise en place d’un guichet vert unique pour faciliter la démarche des particuliers
    • L’embauche d’ « ambassadeurs de la performance énergétique » par les collectivités grâce aux contrats d’avenir

Pour être plus précis sur le plan local, la DDT est mobilisée pour maintenir le niveau d’activité dans le secteur par :

  • L’agrément de la mise ne chantier de 500 logements sociaux + 200 supplémentaires, ce qui représente des travaux pour les 2 années à venir.
  • Le lancement de 2 nouvelles OPAH en 2013 sur Bar sur Seine et sur le PNRFO. A ce titre la DDT sollicite la CAPEB pour :
    • Organiser sur le territoire des OPAH une formation FEEBAT pour les entreprises du territoire (avec incitation de la collectivité et notamment communauté de communes)
    • Soutenir la mise en place des certificats d’économie d’énergie qui permettent en faisant remonter les attestations de fin de travaux de voir octroyer aux clients et aux entreprises des primes sur les travaux de performance énergétique.
  • Le maintien du rythme de travaux sur l’ANRU à Troyes avec 5.4 millions d’euros supplémentaires sur les années 2013-2015 en combinaison avec l’OPAH sur le bouchon de champagne.
  • L’accompagnement des collectivités pour la mise en accessibilité de la voirie et des ERP (obligations des collectivités au 01/01/20015).
  • L’appui aux communes pour réaliser des travaux sur les ouvrages d’art.
  • La mise en garde aux maitres d’ouvrages dans le cadre des appels d’offre pour qu’ils soient aussi exigeants avec s entreprises qui ont obtenu les marchés en cassant les prix : le prix bas ne doit pas abaisser la qualité du travail.

L’invité d’honneur de la CAPEB et de la CNATP était Jean-Marc FURLAN, entraineur de l’ESTAC :
Jean-Marc FURLAN a débuté son intervention en affirmant être heureux d’être devant les artisans du bâtiment pour véhiculer l’image de l’ESTAC. Plaisir puisque son papa était artisan maçon : c’est avec un large sourire qu’il évoque ses souvenirs quand il travaillait sur les chantiers « ils m’en ont fait voir ! » même s’il se souvient aussi de l’inquiétude sur l’avenir de l’entreprise.
Quand on lui demande comment il conduit l’équipe pour atteindre l’objectif, il donne quelques ingrédients de sa recette :

  • Il faut d’abord s’appuyer sur les compétences techniques, le savoir faire
  • Il faut créer une identité commune, un esprit d’équipe… c’est d’autant plus facile quand on travaille avec les jeunes, qui ont été formés au centre de formation, qui véhiculent l’image du club.

On ne peut s’empêcher des faire le parallèle avec les apprentis dans le bâtiment.

  • Pour véhiculer cet état d’esprit, l’équipe s’appuie sur des leaders, des chefs d’équipe, un conseil des sages…
  • Le staff s’appuie également sur le président, qui est issu du milieu, qui a une place importante pour diriger.

Jean-Marc FURLAN rappelle que l’ESTAC est une entreprise qui compte 120 salariés. Au sein de cette entreprise, le rôle de l’entraineur est de :

  • Véhiculer le savoir-faire technique
  • S’occuper du bien-être de ses salariés (coach)
  • Coordonner planifier les actions pour mener le projet (manager)

La difficulté supplémentaire de l’entraineur est qu’il essaie de faire avancer le club… mais ce n’est pas lui qui fait le match.
Ce qui peut peut-être expliqué les remarques vers les arbitres …ce n’est qu’une réaction spontanée face à l’injustice.
La grande différence entre une entreprise du bâtiment et le foot, ce sont les médias qui parasitent la gestion d’entreprise et la conduite de projet.
Quand les difficultés s’amoncellent (conjoncture économique pour les entreprises / bas de tableau de ligue 1), c’est l’expérience qui permet de passer le cap et la passion du métier qui fait tenir.
Pour revenir au sport, Jean-Marc FURLAN espère que cette équipe se maintiendra en ligue 1, même si le début de la saison a été difficile. C’est un enjeu important pour le club et le centre de formation.