Conjoncture Auvergne-Rhône-Alpes du 2e trimestre 2025 : Un marché toujours en tension !
Un niveau d’activité toujours tendu
Comme le trimestre précédent, la perception du marché reste défavorable pour 44% des entreprises. Seules 20% des entreprises observent un bon niveau d’activité.
Les métiers les plus touchés sont notamment les agenceurs-cuisinistes, les entreprises travaillant dans les énergies renouvelables, les plombiers chauffagistes, les électriciens et les entreprises de plâtrerie/isolation. Concernant les départements, le Rhône, la Drôme, l’Isère, l’Ain, l’Ardèche et la Loire sont particulièrement concernés ce trimestre.
La visibilité supérieure à 2 mois sur les carnets de commande remonte encore de 1 point ce trimestre pour 54% des entreprises. Elles restent cependant très impactées par les hausses de prix, les contraintes du marché, le comportement des consommateurs et les incertitudes politiques.
31% des répondants déplorent un prévisionnel à moins d’1 mois.
Des indicateurs de performance toujours fragiles
Si les marges parviennent à se stabiliser pour 73% des entreprises, elles continuent de se détériorer pour 24% d’entre elles.
S’agissant de la trésorerie des entreprises, elle semble se normaliser pour 23% des entreprises, un chiffre en hausse de 5 points, elle reste cependant faible ou insuffisante pour 34% des entreprises, soit près d’une entreprise sur trois.
Concernant le chiffre d’affaires, une tendance à l’amélioration se dessine avec une augmentation de 3 points des entreprises qui observent une amélioration de leur chiffre d’affaires, au profit de celles qui déplorent une baisse. Elles restent cependant encore 24% dans cette situation.
Emploi : tendance à la stabilisation
Le contexte politique actuel pousse 65% des artisans à stabiliser leur effectif. Seules 15% des entreprises sont en recherche de main-d’œuvre. Le CDI reste privilégié pour 69% d’entre elles et 21% souhaitent accueillir un apprenti.
Dominique Guiseppin, président de la CAPEB Auvergne-Rhône-Alpes« Après une année 2024 marquée par de fortes turbulences politiques ayant fragilisé l’économie de l’artisanat du bâtiment, les 2ers trimestres 2025 ne laissent pas entrevoir de véritables améliorations. Les tensions budgétaires de l’État et des collectivités, déjà tournées vers la prochaine mandature, freinent toute reprise significative. Malgré ces obstacles, les entreprises artisanales du bâtiment continuent de démontrer leur rôle central dans l’économie régionale et dans la transition écologique et énergétique. Leur capacité de résilience reste un atout majeur face aux incertitudes. Si certaines annonces gouvernementales récentes vont dans le bon sens en matière d’anticipation et de planification, la CAPEB appelle désormais à des actes concrets et reste mobilisée pour faire entendre ses propositions. »









