2025-09-26 08:00:00

MaPrimeRénov’ : la CAPEB de l'Aube poursuit son lobbying pour défendre les professionnels de l'isolation et du chauffage biomasse !

La CAPEB de l’Aube a porté haut la voix des professionnels de l'isolation et du chauffage biomasse lors de la réunion organisée en Préfecture le 25 septembre. Alors que l’État programme la suppression des aides aux mono-gestes dès 2026, notre organisation a dénoncé les incohérences de cette réforme et rappelé son impact catastrophique sur les TPE locales, les ménages modestes et la transition énergétique.

La réforme de MaPrimeRénov’ annoncée par le Gouvernement met fin, à compter du 1er janvier 2026, aux aides pour les mono-gestes d’isolation et de chaudières biomasse.

  • Montant des coupes : 100 millions d’euros pour l’isolation, 20 à 30 millions pour la biomasse.
  • À comparer à l’enveloppe globale du dispositif : 2,6 milliards d’euros.

Ces coupes budgétaires, marginales à l’échelle nationale, sont pourtant vitales pour nos territoires : elles soutiennent l’activité quotidienne de centaines d’artisans et permettent aux ménages aux revenus modestes de réaliser des travaux accessibles, ciblés et efficaces.


La CAPEB de l'Aube avait donc interpellé le Préfet de l'Aube en début de mois sur les conséquences néfastes de cette décision. Une réunion organisée par le Préfet, s'est tenue le 25 septembre en présence du nouveau Secrétaire Général de la Préfecture, Monsieur Franck DORGE et le Directeur départemental des Territoires, à la tête de l'ANAH, Monsieur Jean-Christophe CHOLLEY.


Lors de la concertation préfectorale, le Président et le 1er vice-président de la CAPEB, Anthony BERTOLO et Cyril TROUPLIN ont rappelé que :

  • supprimer les mono-gestes, c’est fragiliser des centaines de TPE locales, déjà confrontées à la baisse des carnets de commandes et aux retards de paiement ;
  • la fraude est concentrée sur les rénovations globales, avec près d’un milliard d’euros détournés en 2024, et non sur les mono-gestes qui offrent un lien direct entre l’artisan et le client ;
  • la logique énergétique impose d’isoler avant de chauffer : supprimer l’isolation en mono-geste est un “non-sens technique” qui accroît la consommation électrique et met en tension nos réseaux déjà saturés ;

La CAPEB a proposé une alternative constructive :

  • réintégrer les mono-gestes isolation et chauffage biomasse ;
  • créer un “parcours de travaux” progressif, où chaque étape de travaux isolés est financée et valorisée, avec un bonus en fin de parcours pour une rénovation d’ampleur ;
  • instaurer des mécanismes de paiement rapides (crédit d’impôt immédiat, délais d’aides réduits à moins de 30 jours) pour soulager la trésorerie des TPE ;
  • garantir dans les OPAH une part minimale d’entreprises locales (au moins 50 %), afin que l’argent public bénéficie réellement aux artisans du territoire.

Le message est clair : la CAPEB ne lâchera rien. Nous demandons le retour à une logique de terrain : défendre les mono-gestes, simplifier les aides, renforcer les contrôles sur les véritables fraudeurs, et surtout soutenir les entreprises artisanales qui font vivre notre territoire.

Conclusion :
L’avenir de la rénovation énergétique ne peut pas se décider sans les artisans. La CAPEB de l’Aube, avec la CAPEB nationale, continuera à porter ce combat auprès des pouvoirs publics, des parlementaires et du Gouvernement. Parce que derrière chaque aide supprimée, ce sont des chantiers annulés, des ménages découragés et des emplois locaux menacés.