2025-06-20 09:03:45

Fortes chaleurs : tout ce dont vous avez besoin pour gérer au mieux ce risque

La CAPEB du Tarn vous rappelle les conseils de l'OPPBTP face aux risques de coup de chaleur et d'exposition aux UV accrus, et l'incidence du nouveau décret (applicable au 1er juillet)

Avec l’arrivée des températures estivales, il est essentiel de prendre les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé de vos salariés.

L’organisation du travail et les conditions dans lesquelles il est réalisé doivent être aménagées. Le décret n°2025-482 du 27 mai 2025 et l’arrêté du 27 mai 2025 viennent préciser un certain nombre de démarches à mettre en place tout au long de l’année dans l’entreprise et les actions à déployer en cas de survenance de chaleurs intenses.

L’OPPBTP en partenariat avec le SRAS et la DREETS vous propose un webinaire reprenant :
- les impacts de la chaleur sur la santé des travailleurs ;
- les nouvelles exigences réglementaires ;
- les solutions existantes pour atténuer les risques liés aux fortes chaleurs

Revoir le webinaire: "Fortes chaleurs et effets caniculaires : nouvelles exigences réglementaires et solutions"

Retrouvez le dossier OPPBTP

« À partir de 30 °C, le risque de coup de chaleur peut exister en cas d’exposition prolongée dans un contexte d’activité physique », Christian Morel, médecin du travail à Pôle Santé Travail Métropole Nord, met en lumière les effets de la canicule sur la santé des travailleurs du BTP : augmentation de la température corporelle, maux de tête, crampes musculaires, fatigue intense et signes de déshydratation, pouvant aller jusqu’au malaise. Par ailleurs, le risque d’exposition aux rayonnements UV doit également être rappelé : c’est le fameux coup de soleil, plus local dans sa manifestation, pouvant entraîner des réactions cutanées graves. Face à ces dangers, le médecin du travail rappelle que le travail physique en ambiance chaude exposant aux UV a des impacts cardiovasculaires et endocriniens, et que les effets de nombreux médicaments courants peuvent s'en trouver modifiés. Le Dr Morel souligne l’importance d’une sensibilisation accrue, tant pour les petites entreprises que pour les grandes. Les employeurs doivent imposer des mesures de prévention : « Hydratation et pauses sont essentielles. Chaque salarié doit pouvoir consommer au moins trois litres d’eau par jour », préconise-t-il. Les horaires de travail doivent également être adaptés : commencer plus tôt et éviter les heures les plus chaudes, même si on ne peut pas exiger la même productivité des équipes sur le chantier dans ces conditions de travail, même adaptées. Enfin, « l’employeur a l’obligation de garantir un environnement de travail sécurisé, rappelle le Dr Morel, donc une base vie ventilée et rafraîchie n’est pas une option. De plus, il est nécessaire d’avoir un emplacement pour accueillir tout opérateur qui ne se sentirait pas bien. »

Un devoir d’information

Enfin, l’exposition aux UV porte en elle le risque à long terme de l’apparition de cancers de la peau. Le Dr Morel insiste sur le devoir d’information des employeurs et rappelle l’article L4121-1 du Code du travail, selon lequel l'employeur doit garantir la sauvegarde de l'intégrité physique et mentale des travailleurs. Les cancers cutanés dus à un manque de protection ne doivent pas être sous-estimés, notamment en cas de contact professionnel possible avec des substances chimiques pouvant accroître le risque de toxicité.