2021-05-03 00:00:00

Sortie de crise : le soutien aux entreprises est maintenu

Le Ministre de l’Economie a décidé de soutenir les entreprises tant que la crise sanitaire imposera des mesures de restrictions.

Les Prêts Garantis par l’Etat devaient s’arrêter à la fin du mois de juin mais la possibilité de souscrire ces PGE sera finalement accordée jusqu’à la fin de l’année 2021.

Qui plus est, les entreprises seront autorisées à utiliser ces nouveaux PGE pour payer leurs dettes à l’égard des fournisseurs. Les autres aides d’urgence ne s’arrêteront pas non plus de manière brutale mais seront réduites progressivement, en fonction de l’assouplissement des restrictions sanitaires.

De la même manière, la prise en charge par l’Etat de l’activité partielle va diminuer progressivement. Le reste à charge pour les entreprises demeure de 15 % jusqu’à la fin du mois de mai et repassera à 25 % en juin. Opération blanche pour les salariés qui conserveront 84 % de leur salaire net.

Ce n’est qu’en juillet que le reste à charge pour l’entreprise passerait à 40 % et que le salaire net pour les salariés reviendrait à 72 %. Ces décisions s’inscrivent dans un contexte de grande fébrilité vis-à-vis des défaillances d’entreprises.

Rappelons ici que la CAPEB demande que les entreprises qui seraient contraintes d’avoir recours au chômage partiel puissent continuer à bénéficier, au-delà du 1er juin, des conditions actuellement en vigueur.

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VERS UNE ANNULATION D'UNE PARTIE DE LA DETTE DES ENTREPRISES ?

Car, en effet, si le nombre de procédures judiciaires est encore extrêmement faible du fait des aides gouvernementales, le cabinet Altares constate un changement de rythme assez radical : les défaillances ont reculé de 48 % au cours des 15 premiers jours de mars pour augmenter de 155 % au cours des 15 derniers jours de ce même mois ! Tous secteurs confondus, les TPE sont les plus fragiles.

80 % des procédures les concernant se soldent par une liquidation judiciaire. L’Etat doit donc prendre beaucoup de précautions avant de mettre fin aux aides en vigueur.

D’ailleurs, le ministre de l’Economie envisage d’annuler purement et simplement une partie de la dette des entreprises, au cas par cas : « Je proposerai d’ici quelques semaines un dispositif de concertation et de conciliation qui doit permettre pour toutes les entreprises qui sont en train d’arriver face au mur de la dette de leur proposer une solution sur mesure » a-t-il déclaré.