2022-05-04 11:40:01

Un marché en souffrance dans un contexte économique bouleversé

Comme l’indiquait la dernière enquête flash de la CAPEB Auvergne-Rhône-Alpes, le Marché des entreprises artisanales du Bâtiment est fortement impacté par le contexte géopolitique et économique actuel. Les résultats de l’étude conduite par les CAPEB d’Auvergne-Rhône-Alpes auprès de leurs adhérents pour le 1er trimestre, confirme cette tendance. Tous les indicateurs sont à la baisse qu’il s’agisse du niveau d’activité, de la trésorerie, du chiffre d’affaires ou des marges.

Un marché tendu

39% des chefs d’entreprise déclarent rencontrer des difficultés au niveau de l’activité de leur entreprise, soit 13 points de plus qu’au trimestre précédent et 19 points sur une année. C’est notamment le cas des couvreurs-zingueurs, des carreleurs et des agenceurs-cuisinistes. Dans les territoires, c’est dans les départements de la Loire, du Rhône et de la Savoie que les entreprises sont le plus touchées.

Dans un contexte de difficultés d’approvisionnement qui retardent les chantiers, la visibilité sur les carnets de commande s’allonge. Près d’un artisan sur deux déclare une visibilité supérieure à 3 mois, soit une augmentation de 4 points par rapport au 4e trimestre 2021.

Une rentabilité des entreprises qui continue à s'effondrer

Avec un résultat de 29%, le nombre d’entreprises qui déplorent un niveau de trésorerie faible ou insuffisant augmente encore ce trimestre de 3 points. Quant à leurs marges, elles sont en baisse pour 49% des entreprises, soit une augmentation de 19 points par rapport au trimestre précédent. Une perte qui s’élève jusqu’à 20% pour 29% des entreprises. La flambée des prix des matériaux et de l’énergie frappe ainsi de plein fouet toutes les entreprises et notamment les plus fragiles.

Des intentions d'embauche toujours importantes

La tension du Marché ne freine pas les intentions d’embauche des entreprises. 43% des chefs d’entreprise souhaitent en effet recruter ou sont en réflexion. Les contrats à durée indéterminée (CDI) sont massivement privilégiés par 71% des chefs d’entreprise.

Pour faire face à leurs difficultés de recrutement de main d’œuvre qualifiée, 29% des artisans envisagent ce trimestre de former un apprenti (+ 22 points par rapport au trimestre précédent).